Quelques dizaines de personnes se sont déplacées pour cet événement, la plupart sont passées discuter et/ou prendre des documents au stand. Dans le contexte de cet événement organisé par greenpeace, le public était dans l'ensemble bien plus à l'écoute de la thématique "cause animale" au sens large que lors de stands tenus dans la rue.
Comme d'habitude, beaucoup de gens ont affirmé qu'ils ne voyaient pas de problème à tuer un être sensible et conscient du moment que cela est fait sous certaines conditions rendant l'acte plus "humain" -selon leurs propres mots-. Mais tuer pour des habits, pour 10 minutes de plaisir à table ou pour tester des savons et des rouges à lèvre peut-il seulement être qualifié "d'humain" quelque soit les conditions dans lesquelles l'animal a vécu et a été assassiné ?
Souvent, ces mêmes personnes n'hésitent pas à condamner la production de fourrure, la corrida ou la chasse, ...activités qui bien sûr ne les touchent pas directement, et dont la remise en question n'implique pas de changer certaines de leurs habitudes quotidiennes... et donc qui n'engage pas à grand chose.
Et pourtant non, tuer un animal pour sa fourrure n'est pas plus injustifiable qu'en tuer un autre pour sa viande, le problème est le même! Le fait de considérer tout ce qui n'est pas humain comme notre propriété en considérant donc que l' on peut faire ce que l'on veut pour satisfaire NOS intérêts propres, aussi futiles soient-ils, en sacrifiant les intérêts les plus fondamentaux d'animaux qui sont alors victimes d'une méritocratie basée sur des critères arbitraires totalement absurdes. Les animaux mignons et pouvant montrer de l'attachement aux humains auront plus le droit de vivre que les autres.
Evidemment l'essentiel de ces gens qui disent réclamer des conditions de vie paradisiaques dans les élevages ne sont pas cohérents dans la mesure où ils ne joignent jamais les actes aux paroles, en effet, la plupart consomment des produits et sous produits animaux d'origine industrielle quotidiennement ou ne serait-ce que lorsqu'ils sont hors de chez eux. La logique voudrait pourtant qu'ils boycottent 95% -voire plus- des produits et sous produits animaux sur le marché actuellement. Conditions de vie qui, rappelons le ne sont pas généralisables et donc présentées comme une solution illusoire au vu de l'immensité de la demande à laquelle il faudra répondre dans quelques décennies. Rappelons également qu'idéaliser la production de sous produits animaux (oeufs, lait) respectueux des animaux, qui impliqueraient notamment de garder tous les animaux d'élevage en vie et de ne récupérer que le surplus de lait non consommé par le veau, est encore plus utopique au vue des frais divers que cela engendrerait (vétérinaire, nourriture, abris, etc etc). On imagine mal que le prix du L de lait ou du Kg d'oeufs resterait abordable pour l'immense majorité de la population...
Seuls le véganisme est cohérent quant au respect des droits des animaux à vivre libre.
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