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| [question-réponse] 10 mensonges sur expérimentation animale | |
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xZagx Equipe du CLAD
Messages : 119 Date d'inscription : 24/11/2007 Age : 37 Localisation : Dijon
| Sujet: [question-réponse] 10 mensonges sur expérimentation animale Ven 4 Jan - 15:35 | |
| Bonsoir Voici quelques informations sur les expérimentations, extrait du livre écrit par Claude Reiss
"Dix mensonges sur l'expérimentation animale Écrit par Claude Reiss 12-07-2007 Beaucoup de chercheurs qui pratiquent l'expérimentation animale, ainsi que les autorités ou les particuliers qui les soutiennent, défendent cette pratique avec des affirmations péremptoires. Mais affirmer n'est pas prouver. Si vous souhaitez discuter avec eux, voici de quoi réfuter leurs "arguments".
L'expérimentation animale est une méthode ancienne et qui a fait ses preuves.
Ces deux affirmations sont souvent présentées ensemble comme si la seconde devait découler de la première. Or, s'il est vrai que l'expérimentation animale soit une méthode ancienne (tout comme l'était la croyance en la platitude de la Terre au temps de Galilée), on ne peut pas en conclure qu'elle ait fait ses preuves ni qu'elle fournisse des connaissances valables.
Des animaux, morts ou vivants, ont été disséqués dès l'Antiquité dans l'espoir de comprendre l'anatomie et la physiologie des êtres vivants et, en particulier, celles de l'homme. Au XIXe siècle, Claude Bernard entendait faire une science de cette pratique jusqu'alors très empirique et il rédigeait des ouvrages censés démontrer son intérêt. Au XXIe siècle, il faut admettre enfin que cet intérêt est très limité : l'expérimentation animale ne peut apporter des connaissances utiles pour la santé humaine que lorsqu'elle met en lumière des mécanismes biologiques communs aux animaux et aux humains ; or, à l'échelle de l'organisme entier, ces mécanismes sont désormais connus et, à l'échelle cellulaire et moléculaire, il est possible de les étudier sur du matériel humain. La vivisection est donc, aujourd'hui, inutile, d'autant plus que nous avons aussi les moyens d'étudier l'organisme humain entier par des méthodes non invasives. Les défenseurs actuels de l'expérimentation animale semblent oublier que Claude Bernard écrivait, dans son Introduction à l'étude de la médecine expérimentale : "Il est bien certain que pour les questions d'application immédiate à la pratique médicale, les expériences faites sur l'homme sont toujours les plus concluantes." C'est donc parce que la morale interdit de pratiquer certaines expériences sur l'homme qu'il conseillait d'utiliser les animaux et non parce que l'étude de ces derniers fournisse les meilleurs résultats scientifiques.
Le 28 février 2004, le British Medical Journal titrait l'un de ses articles : "Où sont les preuves que la recherche sur les animaux profite aux humains ?" N'en trouvant guère de concluantes, les auteurs recommandaient de ne pas faire de nouvelles études sur les animaux.
L'expérimentation animale est réglementée.
Ceci est vrai seulement pour les vertébrés. Mais cette réglementation est tellement vague qu'elle laisse à l'expérimentateur toute liberté pour concevoir ses protocoles : les expériences sur animaux vertébrés ne sont licites que dans la mesure où elles revêtent un caractère de nécessité et s'il n'existe pas d'autres méthodes qui puissent utilement y être substituées ; l'anesthésie générale ou locale des animaux est obligatoire pour toutes les expériences qui pourraient entraîner des souffrances ; lorsque les expériences sont incompatibles avec l'emploi d'anesthésiques ou d'analgésiques, leur nombre doit être réduit au strict minimum ; sauf exception justifiée, il ne peut être procédé, sous anesthésie ou analgésie, à plus d'une intervention douloureuse sur un même animal ; etc. Il n'y a pas de définition du "caractère de nécessité" et l'emploi d'anesthésie est décidé en fonction du résultat que l'on souhaite obtenir et non en fonction du bien-être de l'animal.
Les tests de toxicologie (évaluation de la toxicité d'une substance) sur les animaux sont l'exemple type d'expérimentation qui, tout en étant encore légale, contrevient à l'esprit de la réglementation : il existe des méthodes fiables n'ayant pas recours à l'expérimentation animale (il est possible de tester les substances sur des cellules humaines en culture mais les autorités ne se hâtent pas de valider ces méthodes) ; les animaux souffrent des effets de la substance (administrée, dans certains tests, à des doses mortelles) sans anesthésie ni analgésie ; ces expérience n'ont aucun caractère de nécessité puisque les résultats ne sont pas transposables d'une espèce à l'autre et ne renseignent donc pas sur les effets toxiques de la substance pour les humains.
Le nombre d'animaux utilisés diminue, surtout depuis l'application des 3Rs.
Les statistiques officielles résultent de la compilation de données fournies par les laboratoires. Mais pouvons-nous être certains que les animaux sont tous comptabilisés ? Si l'animal est mort au tout début de l'expérience, par exemple, et qu'il a fallu en prendre un autre, les deux sont-ils comptés ou seulement le second ? Ainsi, si on apprend, de source officielle, qu'environ 10 millions d'animaux seraient utilisés par an en Europe, il est bien possible que le nombre d'animaux effectivement utilisés soit supérieur.
Le nombre d'animaux utilisés a effectivement diminué par rapport aux années 1970-1980 mais depuis l'an 2000, l'utilisation d'animaux transgéniques n'a cessé d'augmenter. Notons au passage que les modifications génétiques de ces animaux les prédisposent souvent à développer des maladies douloureuses et qu'ils ne recevront pas d'anesthésie pour ces douleurs chroniques.
Les 3Rs constituent un manifeste pour affiner ("Refine", en anglais), réduire ("Reduce") et remplacer ("Replace") les expériences faites sur les animaux : affiner les protocoles de façon à utiliser le moins d'animaux possible pour chacun, réduire le nombre d'expériences en n'en faisant pas d'inutiles, et remplacer par des méthodes dites "alternatives" ou "substitutives", remplacer aussi des expériences sur des singes ou des chiens par des expériences sur des rats ou des souris... nettement moins médiatiques ! Les chercheurs qui s'opposent, pour des raisons scientifiques, à l'expérimentation animale ne cautionnent pas les 3Rs. Ils démontrent qu'aucune espèce animale n'est le modèle biologique d'une autre. Les résultats n'étant pas transposables d'une espèce à l'autre, l'expérimentation animale n'a aucun intérêt pour la recherche biomédicale humaine. L'objectif ne doit donc pas être de simplement réduire le nombre d'expériences faites sur les animaux mais d'amener ce nombre à zéro.
Les animaux proviennent d'élevages spécialisés.
C'est vrai pour les rats et les souris, animaux les plus utilisés. Il existe des élevages et qui donc irait en chasser dans les égouts ? Pour d'autres espèces, les certitudes ne sont pas aussi établies. Il existe des témoignages d'animaliers ayant assisté à l'acquisition, par des laboratoires, de chiens de toutes races, entassés à en suffoquer dans des camionnettes aveugles et payés en liquide. Par exemple, dans le livre de Samir Mejri, Victimes silencieuses (ed Terradou, 1991). Le Quid 2004 annonce carrément que les animaux seraient "fournis par 1000 voleurs et 300 élevages officiels et fournisseurs occasionnels." Le Quotidien du médecin du 2 octobre 2003 rapporte les propos troublants de Geneviève Perrin-Gaillard, vétérinaire, alors présidente du groupe d'étude de l'Assemblée nationale consacré à l'animal : "Il faut plus que jamais poursuivre les contrôles. Y compris dans les facultés de médecine qui pourraient ne pas être à l'abri des trafics de chiens." En ce qui concerne les primates, François Lachapelle, responsable du bureau de l'expérimentation animale à l'INSERM interrogé par le Quotidien du médecin, indique qu'ils proviennent surtout du Vietnam, de la Chine, des Philippines, de l'Ile Maurice, "qui offrent désormais des garanties sanitaires suffisantes". Des élevages sont développés dans ces pays qui, toutefois, "sont parfois obligé d'effectuer en milieu sauvage (2% environ du total)" des captures d'animaux.
Les méthodes in vitro sont insuffisantes, il faut étudier l'organisme entier.
La physiologie est, effectivement, une science qui requiert l'étude de l'organisme entier. Notre corps n'est pas une juxtaposition de cellules ; de nombreuses substances (hormones, minéraux, ions, etc.) circulent entre les cellules pour agir sur des cibles parfois éloignées du lieu de production, des signaux nerveux voyagent vers les muscles et organes, la plupart des fonctions sont soumises à des boucles de régulation (l'organe cible envoie des messages à celui qui a déclenché la fonction, par exemple, un taux de glycémie élevé dans le sang déclenche la production d'insuline par le pancréas). Nombre de maladies (diabète, obésité, etc.) sont dues à un dérèglement de ces boucles de régulation et c'est la boucle entière en plus du fonctionnement de chaque type cellulaire que nous devons comprendre pour les guérir. C'est bien l'organisme entier qu'il faut étudier. Mais si nous voulons guérir les humains, c'est l'organisme humain qui doit faire l'objet de l'étude. Un organisme animal, étant donné qu'il a sa physiologie propre, que les boucles de régulation ne mettent pas forcément en jeu les mêmes éléments que chez nous, ne fournira pas forcément d'éléments utiles pour nous. Le scorbut, par exemple, résulte d'une carence en vitamine C. Si nous voulions étudier les effets d'une carence en vitamine C chez le rat, la souris ou le lapin, ce serait impossible puisque ces animaux synthétisent eux-mêmes cette vitamine alors que nous la puisons dans nos aliments.
Le chimpanzé est l'animal le plus semblable à l'homme. Il devrait donc, théoriquement, être le meilleur modèle possible. Les maladies virales offrent un exemple clair du contraire : infecté par le virus du sida, le chimpanzé n'est pas affecté ; infecté par le virus de l'hépatite B, il peut développer une hépatite bénigne qui n'évolue pas, comme souvent chez nous, vers la cirrhose et le cancer du foie ; infecté par le virus Ebola, il meurt de fièvre hémorragique comme nous. Comment espérer trouver une solution thérapeutique pour nous en étudiant un organisme qui se comporte, aléatoirement, aussi bien comme le nôtre, que de façon différente ou totalement opposée ?
Dernière édition par le Ven 4 Jan - 15:36, édité 1 fois | |
| | | xZagx Equipe du CLAD
Messages : 119 Date d'inscription : 24/11/2007 Age : 37 Localisation : Dijon
| Sujet: Re: [question-réponse] 10 mensonges sur expérimentation animale Ven 4 Jan - 15:36 | |
| Suite
Il faut tester les médicaments sur les animaux avant de les prescrire à des humains.
La loi exige, en effet, que tout candidat médicament soit testé sur au moins deux espèces de mammifères. Pourtant, les effets secondaires de médicaments constituent la quatrième cause de mortalité humaine dans les pays développés. C'est après utilisation par les humains que l'on découvre ces effets secondaires et, bien souvent, quand on essaie de les comprendre par l'expérimentation animale on s'aperçoit qu'ils n'affectent pas les animaux. L'anti-inflammatoire Vioxx, l'un des derniers médicaments retirés du marché, soupçonné d' avoir provoqué plus de 25 000 décès, agit sur le métabolisme des prostaglandines mais, alors qu'une seconde voie métabolique peut prendre le relais chez le rat, une seule voie métabolique est active chez l'homme. Les réactions à une même substance chimique peuvent être très différentes d'une espèce à l'autre ; les résultats que l'on observe sur une espèce ne sont donc pas transposables aux autres. Ceci semble logique pour quiconque connaît les découvertes de la biologie de la seconde moitié du XXe siècle : une espèce animale possède un ensemble unique de gènes, sélectionnés en fonction des contraintes de son milieu (dont les substances contenues dans les aliments, très variables d'une espèce à l'autre) ; les gènes déterminent les propriétés biologiques de chaque individu de l'espèce. Il découle de ces deux observations que chaque espèce a des propriétés biologiques propres et qu'elle ne peut donc servir de modèle pour une autre espèce. La validité de cette conclusion est confirmée par de nombreuses observations : les réactions aux produits chimiques, la susceptibilité aux virus, les maladies qui affectent humains et animaux sont très différentes.
La validation d'un médicament devrait donc se faire en fonction des seuls résultats obtenus sur les humains. La première étape devrait être, obligatoirement, l'évaluation de la toxicité sur des cellules humaines en culture. Il est évident que si la substance est toxique pour nos cellules, elle le sera aussi pour l'organisme entier. L'inverse n'étant pas forcément vrai, il faudrait, si la substance a réussi le test cellulaire, la tester sur des volontaires dans les conditions strictes des essais cliniques. Ces volontaires seraient moins exposés qu'actuellement : seule une substance sur douze, d'après Nature Biotechnology du 16 décembre 1998, est approuvée lors de ces essais cliniques de phase I, autrement dit, les premiers humains à tester la substance souffrent onze fois sur douze d'effets toxiques que les tests sur animaux n'avaient pas révélés. Inversement, on peut supposer que beaucoup de médicaments potentiellement utiles se perdent car toxiques pour les animaux. La pénicilline, par exemple, est mortelle pour les cochons d'Inde.
Les personnes qui emploient cet argument semblent oublier que l'expérimentation se fait aussi sur les humains. Les essais cliniques de médicaments, tout aussi obligatoires que les tests sur animaux, sont bel et bien de l'expérimentation humaine.
L'expérimentation animale a permis de faire de nombreuses découvertes et, sans elle, nous ne trouverions plus de nouvelles thérapies.
Beaucoup de découvertes que les défenseurs de l'expérimentation animale attribuent à leur pratique sont, surtout, le fruit du hasard : on a trouvé quelque chose que l'on ne cherchait pas, au cours d'expériences conçues dans un tout autre but. Un grand nombre de ces découvertes auraient pu se faire autrement. Nous savons aujourd'hui que la physiologie présente de nombreuses différences d'une espèce à l'autre ; pourquoi alors perdrions-nous du temps et des moyens à essayer de comprendre les phénomènes sur les animaux et à voir ensuite s'ils se vérifient chez les humains alors que nous avons les moyens d'étudier les humains ?
Les personnes qui pensent que sans expérimentation il n serait plus possible de trouver des thérapies exagèrent le rôle de l'expérimentation. Les plus grandes découvertes thérapeutiques ont été faites par l'observation clinique et l'épidémiologie, méthodes qui ont permis de mettre en évidence les causes d'une pathologie et, ainsi, de prévenir l'apparition de la pathologie. Les maladies cardio-vasculaires constituaient la première cause de mortalité dans les pays développés (elle est en passe d'être remplacée par le cancer). Or, c'est l'épidémiologie qui a permis de découvrir les facteurs de risque (taux élevés de cholestérol, tabagisme, sédentarité, etc.), facteurs souvent liés à notre mode de vie et qui n'affectent pas les animaux.
De grands systèmes médicaux, dont certains très anciens, n'ont jamais eu recours à l'expérimentation animale. Dans les pays anglo-saxons, ces médecines sont très bien acceptées par le corps médical lui-même. Une étude parue dans le Journal of the Royal Society of Medicine en 1994 (vol 87, pp 523-25) indiquait que 70% des médecins hospitaliers et 93% des généralistes britanniques avaient, au moins une fois, suggéré à leurs patients de consulter un praticien de médecines non conventionnelles ; 12% des médecins hospitaliers et 20% des généralistes pratiquaient eux-mêmes l'une des cinq disciplines étudiées : acupuncture, chiropratique, homéopathie, naturopathie et ostéopathie.
L'expérimentation animale permet d'augmenter nos connaissances.
Certes, si l'on s'intéresse à l'espèce étudiée. Des expériences sur le rat permettent d'augmenter nos connaissances sur le rat. Pourtant, toutes n'ont pas d'application pratique. Devons-nous alors tolérer des expériences et la douleur qu'elles supposent pour le simple plaisir d'un savoir qui ne profitera ni à la santé de l'espèce étudiée ni à la santé humaine ?
Les publications spécialisées regorgent de rapports dont l'utilité n'est guère prouvée. Par exemple, le Journal of Comparative Neurology, en 2002 (vol 449, pp 103 à 119), relatait le sacrifice de 10 chats et 3 rats pour étudier l'innervation de leurs vibrisses (moustaches douées de propriétés tactiles). Les humains n'ayant pas de vibrisses, il est clair que cette expérience n'est pas utile pour nous. On ne voit pas, non plus, quelles peuvent être les applications en médecine vétérinaire.
Poussés par le besoin de publier pour donner de l'essor à leur carrière, beaucoup de chercheurs dupliquent des expériences déjà faites en changeant quelques détails et en les présentant comme nouvelles. D'autres tentent de démontrer sur les animaux (souvent sans succès) des phénomènes que l'on connaît déjà grâce à des études épidémiologiques ou cliniques humaines. Ils tentent de se justifier en prétendant mettre au point des modèles animaux sur lesquels il serait possible de tester des approches thérapeutiques. Ceci nous conduit souvent dans des impasses comme dans le cas du cancer : il existe de nombreux prétendus modèles animaux, y compris des animaux transgéniques, sur lesquels les tumeurs n'évoluent pas comme chez les humains, dont certains guérissent suite à l'administration d'un médicament qui, essayé sur l'homme, se révèle inefficace.
Tenter de reproduire des symptômes sur des animaux, même si cette voie était viable, enferme la recherche dans une logique de traitement et condamne les patients à des médications à vie (très lucratif pour les laboratoires pharmaceutiques), et l'éloigne d'une recherche des causes qui permettrait de prévenir et, ainsi, d'améliorer la santé au lieu de continuer à la dégrader par une dépendance croissante aux médicaments. La prévention ne peut se faire qu'en étudiant les humains puisque les symptômes créés artificiellement chez les animaux n'ont pas forcément la même cause que chez nous. Le but avoué de trouver de nouvelles thérapies n'est pas, lui non plus, souvent atteint puisque les médicaments peuvent avoir des effets très différents selon les espèces. Le cancer illustre bien cette impasse : la plupart des médicaments testés sur les animaux sont inefficaces pour les humains et, par ailleurs, on sait qu'au moins 80% des cas de cancer sont dus à la pollution environnementale ; cette maladie continuera à être la deuxième (et de plus en plus, la première !) cause de mortalité dans les pays développés tant que la prévention (interdire la production de substances cancérigènes) sera nulle et que la recherche continuera à se faire sur des organismes qui ne réagissent pas comme les nôtres.
Il est nécessaire d'utiliser des animaux dans l'enseignement de la biologie et de la médecine.
En ce qui concerne la biologie, la vivisection est souvent imposée aux étudiants alors qu'ils ne seront pas amenés à la pratiquer par la suite. Par exemple, les dissections de grenouilles ou de rats sont courantes dès les premières années universitaires. Pourtant, pour apprendre l'anatomie, il existe de nombreux modèles en plastique, des programmes informatiques interactifs ou autres vidéos. Des congrès internationaux sont organisés régulièrement pour présenter les nombreuses méthodes éducatives qui remplacent, le plus souvent avec de nombreux avantages, l'expérimentation animale.
En ce qui concerne la chirurgie, d'éminents chirurgiens ont déclaré que l'entraînement sur les animaux les avaient gênés dans l'acquisition de leurs techniques. L'anatomie fine, en effet, est très différente d'une espèce à l'autre, de même que la résistance des tissus. En général, les animaux ont des tissus plus résistants que les nôtres, des organes, vaisseaux sanguins ou nerfs disposés autrement. En conséquence, les réflexes acquis en opérant des animaux ne sont pas valables pour opérer des humains. La meilleure façon d'apprendre la chirurgie est donc d'observer des chirurgiens expérimentés et d'opérer ensuite sous leur surveillance.
Les chercheurs et médecins qui pensent qu'il faut avoir recours à l'expérimentation animale sont majoritaires.
A l'époque de Galilée, la plupart de ceux qui se prétendaient savants pensaient que la Terre était plate. Une majorité n'a jamais été la garantie de la vérité. Et encore faudrait-il savoir si les chercheurs et médecins qui défendent l'expérimentation animale sont réellement majoritaires.
Beaucoup de chercheurs ont recours à l'expérimentation animale pour de mauvaises raisons. Les souris, animaux les plus utilisés, sont peu coûteuses à nourrir et à loger, elles ont une durée de vie courte ce qui permet d'en étudier plusieurs générations, elles sont prolifiques ce qui permet d'en étudier de grandes familles, elles sont peu aimées du public ce qui permet d'éviter les réactions passionnelles que suscite l'utilisation de chiens, de chats, ou de singes, par exemple. Il est donc bien plus facile, rapide et moins coûteux de concevoir une étude sur des souris que sur des humains. Or, les chercheurs sont périodiquement évalués en fonction du nombre de leurs publications, plus, hélas, qu'en fonction de l'intérêt de celles-ci.
Par ailleurs, il est aisé de concevoir une expérience sur des animaux en fonction du résultat que l'on souhaite obtenir. Par exemple, pour démontrer qu'une substance est cancérigène, il suffit de la tester sur des souris de souche C3H, alors que si on désire démontrer que la même substance n'est pas cancérigène, il suffit de la tester sur des souris de souche C57B1. L'expérimentation animale est donc largement soutenue par des lobbies plus soucieux des cotations en bourse des entreprises que de la santé humaine. La presse est elle-même en partie sous l'influence de ces lobbies.
Mais il serait erroné de croire que les opposants à l'expérimentation animale ne se trouvent qu'au sein des associations de protection animale. L'opposition scientifique à l'expérimentation animale a de plus en plus de voix et commence à se faire entendre. Des chercheurs créent des associations telles qu'Antidote Europe en France, Equivita en Italie, Europeans for Medical Progress (EMP) en Angleterre, Physicians Committee for Responsible Medicine (PCRM) aux Etats-Unis et bien d'autres, toutes opposées à l'expérimentation animale et capables d'apporter des arguments scientifiques prouvant non seulement l'inutilité de cette pratique mais, pire encore, le danger qu'elle représente pour notre santé en faisant passer pour généraux des résultats qui ne sont valables que pour l'espèce étudiée.Un récent sondage commandé par EMP au Royaume Uni a montré que 82% des médecins généralistes pensent que l'expérimentation animale peut induire en erreur et qu'ils sont 83% à demander une évaluation indépendante de la pertinence de l'expérimentation animale (voir La Notice d'Antidote numéro 3)."
Voila, des réponses claires et précises a dire a tous ceux qui pronent de telles pratiques abjectes... Merci de votre attention... | |
| | | Stephlilou Equipe du CLAD
Messages : 125 Date d'inscription : 02/12/2007
| Sujet: Re: [question-réponse] 10 mensonges sur expérimentation animale Sam 5 Jan - 14:47 | |
| Très très très intéressant, merki bien Sur le même sujet mais en abordant les choses un peu différemment, voici un extrait du recueil "un regard critique sur l'expérimentation animale" - source : http://www.mrmcmed.org/critical_look_f.pdfPourquoi l'expérimentation animale continue d'exister
Si l'expérimentation animale présente autant de défauts, pourquoi continue-t-elle d'être pratiquée? Plusieurs explications sont possibles. 1. Pour les industries chimiques et pharmaceutiques, l'expérimentation animale constitue un refuge juridique important:en cas de décès ou de dégâts causés par des produits chimiques ou par les effets secondaires des médicaments, les entreprises concernées indiquent qu'elles ont effectué les «tests de sécurité» sur les animaux, tels qu'ils sont exigés par les prescriptions légales, et qu'elles ne peuvent donc pas être tenues pour responsables. Par conséquent, les victimes ou leurs familles ne parviennent généralement pas à faire aboutir leurs actions en dommages-intérêts. 2. L'expérimentation animale peut facilement être publiée.Dans le monde de la science académique où la règle est «publier ou périr», il ne faut que peu d'originalité ou de compréhension pour reprendre un modèle animal déjà bien défini, changer une variable X ou l'espèce utilisée pour constituer rapidement des données «nouvelles» et «intéressantes». Par contre, il est évident que la recherche clinique, qui s'applique directement aux humains, est plus difficile et onéreuse et requiert plus de temps. Les nombreuses espèces animales disponibles et les possibilités de manipulation presque infinies offrent aussi aux chercheurs l'occasion de «prouver» presque chaque théorie servant leurs besoins économiques, professionnels ou politiques. Par exemple, les chercheurs ont, selon celui qui finançait l'étude, «démontré» que les cigarettes peuvent ou ne peuvent pas causer le cancer chez les animaux. 3. L'expérimentation animale se perpétue.
Les salaires des scientifiques et leur statut professionnel sont bien souvent liés aux fonds de recherche, et la preuve d'expérience et de connaissances spécialisées joue un rôle décisif dans le succès des candidatures de financement. Les chercheurs formés aux techniques de l'expérimentation animale trouvent donc difficile ou inapproprié de se convertir aux nouvelles méthodes, comme les cultures de tissus. 4. L'expérimentation animale est lucrative.Sa position traditionnellement respectée dans la médecine moderne garantit un soutien financier sûr, qui fait souvent partie intégrante du budget d'une université. De nombreux centres médicaux reçoivent des centaines de millions de dollars par an, sous forme de subventions directes, pour l'expérimentation animale; ils reçoivent aussi, en moyenne, plus de 40 % de plus pour les frais fixes prétendument liés à cette recherche. On sait que beaucoup de centres médicaux confrontés à la baisse des revenus cliniques dépendent de cette aubaine financière pour couvrir une grande partie de leurs frais administratifs et de leurs frais de construction ainsi que l'entretien de leurs bâtiments; ils éternisent par conséquent le système de l'expérimentation animale en vantant ses mérites dans les médias et auprès des législateurs. 5. Les expériences sur les animaux semblent plus «scientifiques » que la recherche clinique. Les chercheurs soulignent souvent que les tests en laboratoires sont «contrôlés», parce qu'ils sont en mesure de changer les variables une par une. Ce contrôle est toutefois illusoire. Chaque modèle animal se distingue d'innombrables façons de la physiologie et de la pathologie humaine. En outre, l'environnement du laboratoire en soi crée des variables contradictoires, telles que le stress et une pathologie non souhaitée ou inconnue chez les animaux. De telles variables peuvent avoir des influences sur l'ensemble du système, falsifier les résultats des tests et miner la transmission des connaissances sur l'homme. 6. La moralité de l'expérimentation animale est rarement remise en question par les chercheurs, qui préfèrent défendre dogmatiquement la pratique plutôt que d'affronter les questions éthiques évidentes qu'elle génère.Le langage des expérimentateurs sur les animaux trahit leur tentative d'éviter les questions éthiques. Ainsi, ils «sacrifient» les animaux plutôt qu'ils ne les tuent, et s'ils constatent un «malaise» animal, ils ne reconnaissent que rarement la douleur ou les autres souffrances. Les jeunes scientifiques apprennent rapidement de leurs supérieurs hiérarchiques comment reprendre cette attitude; citons le sociologue Arnold Arluke: «Un message – presque un avertissement – qu'ont reçu les nouveaux venus était qu'il est controversé ou risqué d'admettre des doutes moraux: ceci équivaudrait à admettre que quelque chose ne tourne pas rond avec l'expérimentation animale, et donnerait alors des ‹munitions à l'ennemi›.» E. J. Moore, médecin, souligne également: «Malheureusement, par crainte de nuire à leur carrière, les jeunes médecins ne peuvent rien dire, du moins en public, au sujet du mauvais traitement infligé aux animaux de laboratoire.» Le matériel à l'appui disponible indique que de nombreux expérimentateurs sur les animaux ne veulent pas admettre – ou même percevoir – que les animaux ressentent de la douleur et des souffrances. Ainsi par exemple, la sociologue Mary Phillips a observé comment, dans le cadre de différents tests, des expérimentateurs tuent des rats avec des substances hautement toxiques, provoquent un cancer chez des rongeurs, soumettent des animaux à de graves opérations sans anesthésie post-opérative et procèdent à de nombreux autres traitements douloureux sans administrer la moindre anesthésie ou le moindre calmant aux animaux. Nonobstant ces faits, aucun des chercheurs n'a admis dans son rapport annuel au département américain de l'agriculture [U.S. Department of Agriculture (USDA)] que les animaux avaient souffert de douleurs non atténuées ou de malaises. Phillips relate: «Encore et toujours, les chercheurs m'ont assurée que dans leurs laboratoires, les animaux n'étaient jamais blessés … La ‹douleur› signifiait une douleur infligée à un certain animal lors d'une opération, et rien d'autre … Questionnés au sujet de la souffrance psychologique ou émotionnelle, de nombreux chercheurs étaient incapables de répondre.» De même, une étude publiée dans le British Medical Journal a révélé que les neurologues canadiens ayant passé un an de leur formation à faire des expériences sur des animaux de laboratoire «s'étaient tellement endurcis face à la souffrance des animaux que pendant un certain temps après leur retour au travail clinique, ils étaient incapables de reconnaître lorsqu'un patient souffrait». La défense éthique de la pratique de la part des expérimentateurs sur les animaux a toujours été superficielle et au service de leur propre intérêt. En général, ils ne renvoient qu'à la prétendue utilité pour l'humanité, se contentant d'avancer l'argument que la fin justifie les moyens, sans toutefois jamais pouvoir étayer leurs assertions par des preuves scientifiques Ils ajoutent souvent que les animaux sont «inférieurs» et que certaines caractéristiques humaines comme l'intelligence, la structure familiale, le lien social, les aptitudes de communication et l'altruisme leur font défaut par rapport aux humains. Cependant, de nombreux animaux – dont les rats, les porcs, les chiens, les singes et les anthropoïdes – font preuve d'une réflexion logique et/ou manifestent de l'altruisme. De plus en plus de preuves démontrent que de nombreux animaux ressentent la même gamme d'émotions que les humains. Les souris, par exemple, font preuve de sympathie à l'égard d'autres souris qui souffrent dans leur cage. Les chimpanzés et les gorilles peuvent apprendre le langage par signes humains et communiquer entre eux par signes, même en l'absence des humains. Le grand public, qui se préoccupe de la protection des animaux, a été convaincu que les animaux de laboratoire ne souffrent que rarement. Les expérimentateurs sur les animaux citent souvent une statistique de l'USDA, établie par des chercheurs eux-mêmes, affirmant que seuls 6 à 8 % des animaux utilisés dans les expériences sont soumis à des douleurs non atténuées par une anesthésie ou un calmant. Cependant, les souris, rats et oiseaux, qui constituent plus de 90 % des animaux utilisés pour l'expérimentation animale aux Etats-Unis, ne se voient pas accorder la moindre protection par la législation sur la protection des animaux [Animal Welfare Act]. Le grand public est clairement mal à l'aise par rapport à l'expérimentation animale. En 2006, un sondage effectué en Grande-Bretagne, par exemple, a montré que, sur près d'un million de personnes interrogées, 51 % n'approuvaient pas l'expérimentation animale. La recherche médicale ayant pour but la protection du public et étant financée en grande partie par ses impôts et ses dons, son avis devrait être respecté et pris en compte. Les dizaines de millions d'animaux utilisés et tués dans les laboratoires américains souffrent en général énormément, souvent de peur et de douleurs physiques. Ils souffrent quasiment toujours de la douleur de séparation qui leur est infligée par leur emprisonnement, qui fait fi de leurs besoins psychologiques et physiques les plus fondamentaux. ConclusionLa valeur de l'expérimentation animale est fortement exagérée par les milieux qui, pour des raisons purement économiques, ont intérêt à ce qu'elle soit maintenue. L'expérimentation animale se concentrant sur des pathologies artificiellement créées et incluant des variables contradictoires et étant douteuse du fait des différences anatomiques, physiologiques et pathologiques entre les humains et les animaux, elle représente par sa nature une méthode peu valable pour l'examen des processus des maladies humaines. Les milliards de dollars investis chaque année dans l'expérimentation animale trouveraient une utilisation bien plus efficace, effective et humaine s'ils étaient utilisés au profit de la recherche clinique et épidémiologique et des programmes de santé officiels. | |
| | | Stephlilou Equipe du CLAD
Messages : 125 Date d'inscription : 02/12/2007
| Sujet: Méthodes alternatives à la vivisection Mar 8 Jan - 22:23 | |
| LES ALTERNATIVES LE REPLACEMENT DE L’EXPERIMENTATION ANIMALE Les méthodes substitutives sont plus humaines, souvent plus rapides, moins chères et plus fiables. Il existe un grand nombre de méthodes de recherche substitutives à l'expérimentation animale, qui non seulement constituent une approche scientifique plus humaine, mais qui sont souvent moins coûteuses, plus rapides et plus efficaces. Il s'agit des cultures de cellules, de tissus et d'organes, du recours à des micro-organismes comme les bactéries, de la biologie moléculaire, des études de tissus post-mortem, des simulations sur ordinateur, des études statistiques sur les populations (en épidémiologie) et de la recherche clinique sur des patients humains volontaires. La loi européenne stipule clairement que l'on ne doit pas recourir à des expérimentations sur des animaux lorsqu'il existe une méthode substitutive. Selon l'article 7.2 de la Directive européenne 86-609 (qui concerne l'expérimentation animale au sein de l'Union Européenne), "Il ne sera pas effectué d'expérience s'il existe une possibilité raisonnable et pratique d'avoir recours à une autre méthode scientifiquement acceptable et n'impliquant pas l'utilisation d'un animal pour obtenir le résultat recherché." L'article 23.1 stipule également que les gouvernements de l'Union Européenne devraient promouvoir les alternatives à l'expérimentation animale: "La Commission et les Etats membres devraient encourager la recherche visant à mettre au point et à éprouver d'autres techniques susceptibles de fournir le même niveau d'information que celui obtenu par des expériences effectuées sur des animaux mais qui utilisent moins d'animaux ou des procédures moins douloureuses." Cependant, malgré la protection que la loi est censée garantir aux animaux de laboratoire, les choses se passent souvent d'une manière différente dans la réalité, en raison d'un financement inadéquat du développement des méthodes substitutives, d'un manque de volonté politique de faire de la recherche par les méthodes substitutives une priorité, d'une réticence de la part des chercheurs à envisager des méthodes substitutives, l'expérimentation animale constituant leur méthode 'habituelle', d'une attitude conservatrice de la part des autorités réglementaires, qui continuent de s'attacher à l'expérimentation animale, et en raison également du processus même de validation des nouvelles méthodes de test, qui peut demander plusieurs années (typiquement, entre 9 et 11 ans) avant que l'utilisation d'une méthode substitutive soit admise en total remplacement des tests sur les animaux. La Coalition européenne travaille à obtenir que l'on révise la législation et les directives existantes pour y inclure des méthodes substitutives de tests, destinées à remplacer l'expérimentation animale, et à obtenir que l'on consacre au développement des futures méthodes substitutives un financement suffisant. Des documents scientifiques préparés par la Coalition européenne, ainsi que des communications détaillées avec des membres de la Commission et du Parlement Européens, ont déjà permis de mieux comprendre les avantages des stratégies substitutives de tests pour l'évaluation de l'innocuité des substances, dans un souci de protection des consommateurs et de l'environnement. Voici simplement quelques exemples de méthodes substitutives: Culture de cellules et de tissus On peut cultiver en éprouvette des cellules végétales ou humaines. Les cellules et les tissus humains peuvent être obtenus à partir de biopsies, de prélèvements post-mortem, de placentas ou de procédures chirurgicales. Il est ainsi possible d'obtenir toute une série de cultures cellulaires: des cellules humaines cancéreuses ou des globules sanguins pour chercher comment des virus provoquent une infection, des cellules placentaires humaines pour tester si des médicaments peuvent traverser le placenta, ou des ensembles de cellules humaines pour étudier l'effet de médicaments anti-rhumatismaux. Les cultures de cellules et de tissus peuvent être très sensibles aux substances chimiques, ce qui permet aux chercheurs d'étudier des parties spécifiques bien ciblées de l'organisme. Des cultures de cellules ont déjà été utilisées dans la recherche sur le cancer, sur la maladie de Parkinson, sur le SIDA, dans la mise au point de nouveaux médicaments, en toxicologie et dans l'étude de la maladie d'Alzheimer. Les micro-organismes L'être humain partage un certain nombre de caractéristiques avec des organismes microscopiques tels que les bactéries et les levures. Les humains et les bactéries ont en commun la même base génétique: l'ADN. Les tests bactériologiques permettent de détecter les altérations génétiques provoquées par les substances chimiques ou par les radiations. Leur utilisation est rapide et peu coûteuse. Il est possible également de réaliser des manipulations génétiques sur les bactéries, pour fabriquer des produits utiles que l'on obtenait auparavant à partir des animaux, comme l'insuline humaine ou les anticorps monoclonaux. La simulation et la modélisation sur ordinateur Avec l'aide de puissants ordinateurs, il est possible de modéliser la structure et l'action de substances chimiques ou de nouveaux médicaments, et d'en prédire la toxicité. On peut aussi modéliser sur ordinateur des organismes biologiques entiers. De tels modèles peuvent être fondés sur des données concernant l'être humain, et peuvent prédire l'action d'une substance à partir de sa structure moléculaire. Le QSAR (Quantitative Structure Activity Relationships) est un exemple de ce genre de modélisation. L'imagerie sur ordinateur La recherche sur le cerveau est un domaine dans lequel on utilise beaucoup d'animaux: rongeurs, chats, primates. Il est pourtant facile de réaliser des études selon des méthodes plus humaines, en recourant à des techniques d'imagerie non invasives, et les données que l'on obtient ainsi n'en sont que plus fiables. Ainsi, par exemple, la tomographie d'émission à positron (Positron Emission Tomography - PET), une technique d'imagerie, permet de représenter l'activité cérébrale humaine en utilisant du glucose marqué par un traceur radioactif, que l'on administre à des volontaires (la radioactivité étant très faible ne constitue pas un risque pour la santé). Le principe de fonctionnement de cette technique est que les cellules actives du cerveau consomment du glucose, et que l'on peut les identifier grâce au marquage radioactif. On demande au volontaire d'effectuer des tâches spécifiques, comme par exemple de mémoriser des images ou des mots, et on identifie les cellules cérébrales responsables de cette activité particulière. Cette technologie permet également d'étudier les maladies neurologiques et de diagnostiquer des tumeurs cérébrales. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) et l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF) permettent d'obtenir des représentations anatomiques détaillées du cerveau ou d'autres organes comme le cœur, les veines et les artères. Ces deux techniques sont fondées sur la production d'images à partir d'ondes radio (qui ne sont pas dangereuses). L'IRM permet de diagnostiquer des maladies du cerveau et du système nerveux central. L'IRMF peut servir, entre autres, à mesurer l'afflux sanguin au cerveau (et donc la consommation d'oxygène de celui-ci), ainsi qu'à détecter les parties du cerveau qui sont responsables de certaines fonctions spécifiques et à observer les changements intervenant au cours du temps dans la physiologie cérébrale en détail. L'épidémiologie Il s'agit des 'études de populations', destinées à mettre en évidence les liens entre une maladie et des caractéristiques du style de vie comme le régime alimentaire ou les activités et les habitudes individuelles. La technique n'est pas nouvelle, mais elle s'est développée à partir d'observations faites sur des maladies infectieuses. La fiabilité des études épidémiologiques est telle que les scientifiques peuvent identifier les causes d'une maladie et proposer une action préventive. L'expérimentation animale passe souvent totalement à côté de ce genre de découvertes. Dans les années soixante-dix, par exemple, le Professeur Richard Doll, en étudiant l'incidence du cancer du poumon chez les fumeurs et les non-fumeurs, avait découvert le lien entre ce cancer et le tabagisme. Jusqu'alors, l'expérimentation animale n'avait pas permis d'établir ce lien. Parmi les autres domaines d'études des populations humaines ayant un impact significatif sur notre santé, on peut citer les liens mis en évidence entre le cancer de l'intestin et la consommation de graisse animale, ou entre les rayons UV et le cancer de la peau. Les études sur des cobayes humains volontaires Il s'agit de recherches menées sur des volontaires en bonne santé. Ainsi, par exemple, des moyens d'analyse très sensibles permettent de détecter des traces infinitésimales de médicaments dans le sang ou dans d'autres fluides corporels. Les médecins peuvent ainsi obtenir des renseignements vitaux sur la manière dont notre organisme utilise et élimine le produit étudié. Source : http://www.eceae.org/francais/alternatives.html | |
| | | Stephlilou Equipe du CLAD
Messages : 125 Date d'inscription : 02/12/2007
| Sujet: Expérimentations animales pouvant être remplacées Mar 8 Jan - 22:25 | |
| Vous trouverez ci-dessous un bref aperçu de quelques méthodes expérimentales modernes qui pourraient être utilisées dans le cadre du programme de tests chimiques pour remplacer le modèle animal : La toxicité aiguë (de courte durée) peut être étudiée grâce au système de culture cellulaire (in vitro), et ce parce que les effets produits par les produits chimiques toxiques se manifestent essentiellement au niveau cellulaire. Par exemple, une série de 4 tests de culture cellulaire peut prédire le niveau de toxicité chez l’homme avec presque 85% de précision (contre 65% de précision pour les études de toxicité aiguë utilisant les animaux). Dans quelques années, cette méthode devrait pouvoir remplacer l’utilisation terriblement cruelle des animaux dans les tests aigus d’empoisonnement mortel. Les tests d’irritation cutanée peuvent être effectués sans recours à l’animal, grâce a l’aide de bénévoles qui acceptent de participer à des tests cutanés ‘skin patch’ brefs et non invasifs. Les tests d’irritation cutanée irréversibles (corrosion) peuvent aussi être effectués grâce a des méthodes non animales largement acceptées telles que CORROSITEX™, EPIDERM™ et EPISKIN ™ qui consiste en un test sur peau humaine reconstituée. Le degré d’absorption du produit chimique par la peau peut aussi être mesuré dans des cultures de cellules de peau humaine prélevée post-mortem. Les méthodes ci-dessus sont toutes largement acceptées par les régulateurs internationaux et devraient être utilisées pour remplacer complètement les expérimentations animales pour les tests d’irritation cutanée, les tests de corrosion et d’absorption. Les tests d’irritation oculaire sont presque identiques aux tests d’irritation cutanée, c’est à dire qu’un produit chimique qui irrite la peau irritera aussi les yeux. C’est la raison pour laquelle les tests d’irritation oculaire chez les animaux devraient être stoppés immédiatement. Les régulateurs gouvernementaux devraient plutôt utiliser les résultats de tests de corrosion et d’irritation cutanée pour prédire l’irritation oculaire potentielle. La sensibilisation cutanée ne peut pas encore être étudiée uniquement grâce a des méthodes non animales. Cependant, une méthode de tests moins contraignante permettant également de réduire le nombre d’animaux utilisés (cela s’appelle le Local Lymph Node Assay) a été développée et devrait être utilisée en remplacement de l’actuel test de maximisation des cobayes. La toxicité à dose répétée peut être étudiée grâce à des cultures cellulaires provenant de tissus corporels différents, ceci afin d’évaluer l’influence d’un produit chimique sur différents systèmes d’organes. Par exemple, les cellules de foie humaines en culture peuvent êtres soumises à de petites doses répétées d’un produit chimique afin d’étudier la façon dont la substance est cassée (métabolisée) par le corps et d’identifier tout produit dérivé toxique (métabolites) pouvant apparaître au cours du processus. Des cultures de cellules humaines stables ont été produites pour le système rénal, nerveux, immunitaire, reproductif et pour d’autres systèmes d’organes essentiels. Une stratégie de tests “a échelons” combinant plusieurs de ces tissus dans des cultures et utilisant modèle mathématique et informatique peut supprimer le recours au modèle animal pour les études de toxicité a dose répétée. La toxicité génétique (mutagénicite) peut être étudiée entièrement sans recours à l’utilisation animale. Trois méthodes en particulier (l’étude bactériologique de mutation inverse, In Vitro le test de mutation génétique cellulaire in vitro et le test d’aberration chromosomique) ont été approuvés par les gouvernements régulateurs du monde entier comme méthodes substitutives valables pouvant remplacer l’utilisation animale. Les tests de toxicité génétique sur les animaux devraient donc être abandonnés immédiatement. La toxicité reproductive et certains aspects de la fonction reproductive mâle et femelle peuvent, être étudiées in vitro jusqu’à un certain degré, et de nombreux composants cellulaires d’organes de reproduction peuvent être conservés dans des cultures cellulaire. Bien qu’aucune méthode expérimentale n’ait encore été utilisée ou validée pour utilisation de routine dans les études de toxicité reproductive, il est possible qu’à l’avenir un tel système puisse devenir un modèle courant pour les cycles de reproduction mâle et femelle, ce réduisant ou remplaçant l’utilisation animale dans des tests de toxicité de la reproduction. La toxicité de développement (tératogénicite) peut être étudiée grâce à des cultures cellulaires utilisant un test sur cellule souche embryonnaire, actuellement en phase d’être validé comme détecteur de malformations de naissance. Des études préliminaires avaient indiqué que les cellules souches embryonnaires pouvaient prédire la toxicité chez l’homme avec plus de 80 pour cent de précision. On espère que dans quelques années, cette méthode pourra éliminer l’utilisation d’animaux pour les tests de toxicité de développement. De façon plus générale, le modèle suivant basé sur ordinateur s’est révèle très prometteur en contribuant au remplacement des animaux dans les tests de toxicité: Les analyses de rapport structure-activité (SAR) prédisent grâce à l’informatique la réponse biologique aux produits chimiques en se basant sur leur structure moléculaire, leur poids et leur charge électronique. On peut utiliser des données SAR pour estimer, sans avoir recours au modèle animal, si un produit chimique spécifique produit un effet tel que la toxicité. Il s’est avéré que les SARs pouvaient prédire des effets tels que la sensibilisation cutanée, la toxicité de développement et la cancérogénicite avec une précision de 85 à 97% pour des groupes de produits chimiques associés. Bien que le modèle SAR se soit montré extrêmement utile dans la détection de produits chimiques, il ne constitue pas le seul moyen de substitution. Il doit donc être combiné avec d’autres méthodes non animales, tels que les systèmes de culture cellulaires. Le modèle mathématique basé sur ordinateur utilise ce dernier pour fabriquer un modèle a partir de systèmes biologiques vivants tels que les systèmes respiratoires et circulatoires. Par exemple, les modèles biocinétiques basés sur la physiologie (PBBK’s) permettent d’étudier l’absorption, la distribution, le métabolisme et l’expulsion d’un produit chimique par le corps grâce à l’ordinateur. Ils peuvent aussi être utilisés pour déterminer la relation entre la dose d’un produit chimique et un effet métabolique particulier. Un de ces modèles, le ED01, étudie la production de tumeurs en réponse a une exposition chimique. Il peut détecter une activité tumorale grandissant d’1% pour des niveaux d’exposition beaucoup moins élevés que ceux utilisés dans les études de toxicité chez les rongeurs. Source : BUAV http://www.stopeuchemicaltests.com/fr/alts.html | |
| | | Cacha Occasionnel
Messages : 16 Date d'inscription : 20/01/2008
| Sujet: Re: [question-réponse] 10 mensonges sur expérimentation animale Mer 13 Fév - 21:43 | |
| Bon, j'ai commencé de lire tes infos et celles de Lilou..........y'en a une tartine mais ça briefe bien, merci pour ces infos...... | |
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| Sujet: Re: [question-réponse] 10 mensonges sur expérimentation animale | |
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| | | | [question-réponse] 10 mensonges sur expérimentation animale | |
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